Fiche Pays – Jamaïque

Introduction

La Jamaïque est située dans la mer des Caraïbes. C’est la troisième plus grande ile de l’archipel des Antilles après Cuba et l’ile d’Hispaniola. Sa capitale est Kingston et sa langue officielle est l’anglais même si un grand nombre d’habitants parlent le créole jamaïcain qui est un mélange d’anglais, d’espagnol et de langues africaines. Le drapeau de la Jamaïque est composé de trois couleurs principales : le noir, le jaune et le vert. Il a été adopté le 6 aout 1962.

Résultat de recherche d'images pour "jamaique"

Vers les années 1000, les Arawak, peuple issue amérindien des Antilles issue de la forêt amazonienne, sont partis s’installer en Jamaïque suite à un grand mouvement de population. Dès la fin du XVème siècle, l’ile a été conquise par les Espagnols, puis par les Britanniques au XVII. La quasi-totalité des Arawaks fut rapidement exterminée ou a succombée à cause des maladies des Européens. Le pays a aussi connu plusieurs vagues d’immigration française et fût l’une des plaques tournantes de la traite des noirs. Ces brassages de populations font que le peuple a aujourd’hui des origines diverses. En novembre 2017, le recensement indiquait une population de 2 818 415 jamaïcains. « Out of many, One people », devise nationale, traduit parfaitement les nombreuses racines du peuple jamaïcain.

Lors de son accession à l’indépendance en aout 1962, la Jamaïque a choisi d’être une monarchie parlementaire qui fonctionne sur les bases du parlementarisme britannique.  Le pouvoir exécutif est exercé par le gouvernement. Le pouvoir législatif est aux mains du Parlement. Faisant partie du Commonwealth, son chef d’Etat est la reine d’Angleterre, représentée par un gouverneur général, actuellement M. Patrick Allen. Ce dernier est en charge de la nomination du Premier Ministre et du Cabinet.

L’IDH de la Jamaïque est de à 0,727. C’est un indice assez élevé qui place le pays proche de la moyenne mondiale. Cependant, il n’est pas révélateur des fortes disparités qui existent au sein de la population.

D’un point de vue économique, la Jamaïque acquiert son indépendance au début des années 60 avec la création de la Banque de Jamaïque. En 1969, la livre jamaïcaine va être remplacée par le dollar jamaïcain (JMD). Au 13 novembre 2017, 1 USD valait environ 126,25 JMD et 1 euro valait 147,18 JMD.

Evaluation du risque politique

Le système politique de la Jamaïque est stable. En effet, le régime qu’est la monarchie parlementaire n’a pas changé depuis l’indépendance du pays en 1962. La vie politique est marquée par une alternance entre le Parti travailliste (Jamaica Labour Party) et le Parti National du Peuple (People’s National Party). Depuis 2016, c’est le parti travailliste qui gouverne avec pour premier ministre Andrew Holness.

Cependant, le niveau de corruption est très élevé dans le pays. En effet, d’après Transparency International l’indice de perception de la corruption a été évalué à 38/100 en 2016. Plus l’indice est faible plus cela signifie que la corruption est élevée. Pour repère la donnée la plus élevée est de 92 et est attribuée au Danemark et la donnée la plus faible est de 8 et est attribuée à la Corée du nord et à la Somalie.

La Jamaïque est également une plaque tournante du trafic de drogue, ce qui est lien direct avec son niveau de corruption et de criminalité. Le pays est « le plus gros producteur de cannabis des Caraïbes » d’après le rapport 2014 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants qui dépend de l’ONU. Les taux de crime et de délinquance, bien qu’ayant nettement baissé ces dernières années, ont recommencé à augmenter en 2015, faisant de la Jamaïque l’un des pays les plus violents au monde. Il fait partie des pays avec le plus grand nombre d’homicides par habitant. La migration de personnes sans emploi vers les milieux urbains, couplée à une augmentation de l’usage et du trafic de narcotiques contribuent à un haut niveau de crimes violents. Les crimes fortuits, dont les menus larcins, le vol à la tire et le vol de sacs à l’arraché, sont courants dans les principaux secteurs touristiques. Le ministère des Affaires Etrangères français déconseille ainsi formellement à ses ressortissants la fréquentation de la ville de Spanish Town et de certains quartiers de Kingston et de Montego Bay en raison de la présence de nombreux gangs et trafiquants de drogue et de la violence qui y règne.

Les conflits internes opposent les différents gangs. Les chefs de gang, appelés « dons » ont obtenu leur pouvoir initialement en raison de liens avec la direction des partis politiques.  Pendant les années 80 à 90 ils ont acquis une indépendance grâce à la participation au trafic de cocaïne de l’Amérique du Sud à l’Amérique du Nord et l’Europe, et l’exportation de marijuana jamaïcaine. Aujourd’hui de nombreux gangs continuent toutefois à maintenir des liens avec les partis politiques afin d’obtenir la protection de la part d’autorités de l’État qui, désirent réduire l’écoulement de cocaïne et de marijuana.

La Jamaïque est la seule île anglo-saxonne dans la mer des Caraïbes. En effet, elle est entourée par des iles hispanophones. Elle n’est pas impliquée dans des crises ou conflits de grande importance avec ses voisins. Elle n’a pas non plus été créatrice de conflits historiques à l’inverse de certains autres Etats de la mer des caraïbes.

On peut toutefois noter que des conflits ont eu lieu avec l’avènement des ZEE (Zones Economiques Exclusives). En effet les nombreuses îles et bancs de terre permettant l’élargissement des ZEE ont été contestées. Cependant il s’agit d’un conflit de basse intensité du fait du peu de ressources naturelles offertes par la mer des Caraïbes et de la pauvreté des Etats de la zone.

Le pays est aussi fortement dépendant des importations de denrées alimentaires mais également d’hydrocarbures (le pétrole compte pour un quart de la facture des importations) provenant notamment des Etats-Unis. Le risque potentiel est alors ici que les pays exportateurs fassent pression sur la Jamaïque.

Le risque politique en Jamaïque est essentiellement lié aux relations ambigües entre les politiques et les gangs. La corruption est un fléau au plus haut sommet de l’Etat au même titre que l’est la criminalité dans les quartiers défavorisés des grandes villes. Bien que la stabilité de l’Etat ne soit pas remise en cause, son intégrité est parfois entachée, entrainant une perte de légitimité, vis-à-vis de la population jamaïcaine et des investisseurs étrangers. Le pays n’a en revanche aucun différend majeur avec ses voisins caribéens. Le risque politique n’est pas l’unique variable d’une évaluation des risques d’un pays. La santé de la conjoncture économique locale entre aussi en jeu dans les décisions des investisseurs.

Evaluation des risques économiques et financiers

D’après les données du FMI, en 2016 le PIB par habitant de la Jamaïque était de 4870 US$. Depuis les 30 dernières années, la croissance moyenne de PIB par habitant n’est que de 1% par an, faisant de la Jamaïque l’une des économies émergentes les plus lentes au monde. En 2015, la croissance était de 0,8 % et de 1,4 % en 2016. Mais selon les estimations de la Banque Mondiale, la croissance devrait passer à environ 2% en 2017. Cela serait lié à plusieurs facteurs :
– La reprise économique aux États-Unis car c’est le principal partenaire commercial de la Jamaïque, son plus gros prêteur et la première source de paiements de la diaspora,
– Un faible cours du pétrole,
– Ainsi que des réformes sur les investissements.

Le secteur d’activité des services représente la plus grande part dans le PIB soit 66,5 %, contre 18,2% pour l’agriculture et 15,2% pour l’industrie. Le secteur des services est majoritaire car une part importante de l’économie jamaïcaine repose sur le tourisme. En effet ce dernier représente à lui seul 30% du PIB. Or, le secteur touristique est en hausse en 2017 avec des résultats supérieurs aux projections, pour la première fois le pays a accueilli 1 million de touristes avant la fin du 1er semestre, cela est donc très positif pour le pays. En revanche, selon les Nations Unies, le trafic de drogue coûte à la Jamaïque presque 3% de son PIB.

Le taux d’inflation annuel était de 4,4% en moyenne sur l’année 2016, ce taux a tendance à légèrement augmenter d’année en année dernièrement. L’économie jamaïcaine souffre aussi de problèmes structurels : le solde budgétaire est négatif, il représente -0,6% du PIB en 2016, de même pour le solde courant qui est de -3,3% du PIB.

La dette publique est le réel fardeau de la Jamaïque en 2016 elle représentait 118,9 % du PIB. Depuis mai 2013, la Jamaïque a mis en place un programme de réforme économique soutenu par la facilité élargie de crédit du FMI. Suite à cet accord, la Banque Mondiale et la Banque de développement interaméricaine ont attribué un crédit supplémentaire d’un milliard USD. Cette aide financière était soumise à des conditions telles que l’amélioration de la dette. Ce programme a marqué un fort succès de réalisation c’est pourquoi en 2016, le pays s’est engagé dans un autre programme FMI (Stand-By Agreement). L’objectif d’excédent primaire de 7 % du PIB est réalisé systématiquement depuis quatre ans. Ce programme laisse entrevoir une amélioration, encore superficielle pour l’heure, de la situation économique et de l’endettement. Le pays s’est donné comme objectif de diminuer le ratio de la dette publique à un niveau inférieur à 100% du PIB d’ici 2019-2020.
Cependant à l’heure actuelle, l’ampleur de la dette publique ne permet pas de dégager les ressources budgétaires suffisantes pour le déploiement d’infrastructures et le financement de programmes sociaux, pourtant nécessaires.

Le solde de la balance commerciale de la Jamaïque pour 2013/2014 est de – 4 Mds US$, soit 27 % du PIB, cela correspond bien à l’état de dépendance dont souffre le pays évoqué plus tôt.

La Jamaïque dispose de ressources naturelles telles que le sucre, la banane et le café qu’elle exporte. Elle a aussi une place importante dans le commerce de bauxite car elle est « l’un des plus gros producteurs de bauxite du monde (environ 15 millions de tonnes par an) et se place quatrième en termes de réserve.   Selon les chiffres de 2014 les principaux clients de la Jamaïque sont par ordre d’importance :  les Etats-Unis, le Canada, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Russie. Ses principaux fournisseurs sont, toujours classés par ordre d’importance, les Etats-Unis, le Venezuela, Trinité-et-Tobago, la Chine et le Mexique.

Les taux de change JMD-EUR et JMD-USD sont relativement stable malgré une légère baisse durant les deux derniers mois. Actuellement ils sont de respectivement 0,00671 et 0,00791.

Les risques politiques et économiques sont les principaux risques pris en compte par les investisseurs étrangers or les chiffres ne présentent pas l’économie jamaïcaine comme une économie en bonne santé. Cependant les aides financières accordées par le FMI démontre tout de même un retour de la confiance de la part des institutions internationales.
De plus, les indicateurs tendent à des prévisions plutôt optimistes en ce qui concerne la croissance.
On doit également noter que l’économie jamaïcaine repose à 50% sur une industrie touristique forte et pérenne et qu’elle est un fort exportateur de bauxite.

Evaluation des risques géographiques et environnementaux

La Jamaïque est une île d’une superficie 10 830 km² pour une densité de 252 habitants par km². Comme l’ensemble de la zone Caraïbe, elle est susceptible d’être touchée par des ouragans ou des cyclones dans la période qui s’étend de juin à novembre. En octobre 2012, le pays a subi le passage de l’ouragan Sandy, qui a coûté plus de 55 millions de dollars de dégât et a conduit à une baisse de la fréquentation touristique. En septembre 2016 les bandes externes de pluie de l’ouragan Matthew, et son onde de tempête, ont aussi provoqué des inondations sur la partie orientale. Cette catastrophe a laissé derrière elle plus de 800 morts dans l’ensemble des Caraïbes.
Dans le pays, le réseau routier est sinueux, étroit et sujet aux aléas climatiques particulièrement en période de pluie (juin à octobre). Il est déconseillé de rouler la nuit car les routes sont mal balisées et les obstacles nombreux.
La Jamaïque est aussi fortement sujette aux tremblements de terre. A la date du 20 novembre 2017, elle avait déjà été frappée par 39 tremblements de terre pendant l’année dont le plus puissant a eu pour magnitude 7.
La région des Caraïbes constitue une zone ou les tsunamis sont aussi probables. Le 7 juin 1962 la Jamaïque a d’ailleurs été touchée par tsunami qui a fait 3000 victimes. Cet élément est donc également à prendre en considération.
C’est l’ODPEM, Office of Disaster Prepardness and Emergency Management, qui est en charge de la prévention, de la sensibilisation et du management des projets d’urgence en cas de catastrophe naturelles. Les risques sismiques et géologiques sont bel et bien élevés dans cet Etat, de par sa localisation. Les conditions de vie se sont améliorées ces dernières années au niveau d’accès aux services de base, de l’éducation et de la santé. L’eau du robinet n’est toutefois pas conseillée à la consommation. De par son climat tropical le pays est fortement susceptible aux développements d’épidémies propagées par les moustiques. Il a été touché en 2012 par une épidémie de Dengue. De plus, depuis juillet 2014, les cas de chikungunya se sont multipliés en Jamaïque et ont pris les proportions d’une épidémie. Le gouvernement jamaïcain mobilise des moyens et des ressources pour la contrôler. La Jamaïque est aussi touchée par le virus Zika qui est transmis par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés.

Evaluation du hard power

La Jamaica Defense Force regroupe l’armée de Terre, la Gendarmerie marine et l’armée de l’Air sous le commandement du Brigadier Rocky R. Meade. C’est l’organe même du pouvoir militaire réel de la Jamaïque et sa source de Hard power. Le pourcentage du PIB dédié aux dépenses militaires en 2014 était de 0,86% plaçant la Jamaïque au 136ème rang mondial.

La Jamaïque est présente dans la plupart des grandes institutions internationales comme le FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), G-15, G-19, G-77, BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement), FMI (Fonds Monétaire international), Interpol (Organisation internationale de police criminelle), CIO (Comité International Olympique), ONU (Organisation des Nations Unies), CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), OMS (Organisation mondiale de la Santé)… Cependant, sur la scène internationale, son poids est moindre du fait de la forte dépendance du pays aux aides financières extérieures.

Son influence est plus visible sur le plan régional sur lequel elle concentre ses efforts. La Jamaïque s’appuie notamment sur sa notoriété et son poids au sein du CARICOM (Communauté des Caraïbes et Marché Commun). Elle a œuvré à la mise en place du CSME (marché unique de la Caraïbe) qui est maintenant jumelé à la CARICOM. Elle fait aussi partie de la Communauté d’États latino-américains et caraïbes qui fut créé le 23 février 2010 lors du sommet du Groupe de Rio. Elle est considérée comme une alternative à l’Organisation des États américains (OEA) dont la Jamaïque est également membre et a pour but est de promouvoir l’intégration et le développement des pays latino-américains.

Depuis novembre 2012, un Accord de Partenariat Economique entre l’Union Européenne et les Caraïbes a été signé. Il permet de poser un cadre structuré permettant l’élargissement et l’approfondissement du dialogue et de la coopération entre les deux régions. Cette stratégie définit cinq domaines prioritaires : coopération et intégration régionales, reconstruction d’Haïti, changement climatique et catastrophes naturelles, criminalité et sécurité, ainsi que actions conjointes dans les enceintes birégionales et multilatérales et problèmes de dimension mondiale.

Depuis la fin des années 1990, le gouvernement jamaïcain a défini « the Jamaican Science and Technology Policy » pour pousser le développement de la technologie en Jamaïque. Le but est de faire de la Jamaïque un acteur important dans le domaine des technologies de l’information. Les efforts pour développer son système éducatif Science and Technology, à travers des institutions comme l’Université de technologie, ont réussi, mais il a été difficile de traduire les résultats en technologies domestiques, produits et services en raison de contraintes budgétaires nationales.

Evaluation du soft power

Les vecteurs d’influence jamaïcaine sont de trois ordres : musicaux, sportifs et du fait d’une forte diaspora. Le reggae, et Bob Marley surtout, sont les icones incontestés de la Jamaïque. Ils appartiennent à la culture rastafari qui est emblématique du pays.

Le mouvement rastafari est un mouvement social, culturel et spirituel qui s’est développé en Jamaïque dans les années 1930. Marcus Garvey, Homme politique de la fin du XIXème, début du XXème siècle, est pour beaucoup le premier prophète noir du mouvement rastafarien. Il annonce la fin des souffrances du peuple noir et son retour aux racines : l’Afrique. Il est professeur du mouvement panafricaniste qui promeut et encourage la pratique de la solidarité entre les Africains où qu’ils soient dans le monde

Le rastafari est assimilé par certains à une religion. Les croyants, eux, le conçoivent comme un mode de vie, une façon de concevoir le monde. Ils sont appelés « rastafariens », ou par le diminutif « rastas ». C’est avant tout un mouvement d’émancipation des consciences et de dénonciation des dérives d’un système. Les fondements de la culture rasta se trouvent dans la Bible comme le concept de Babylone.

Les pratiques adoptées par la plupart des rastas sont :
– Le port des dreadlocks qui se forment naturellement dans leurs cheveux crépus qu’ils ne coupent pas ;
– La consommation de chanvre, la ganja, « l’herbe de la sagesse » qui aurait poussé sur la tombe de Salomon ;
– Un régime alimentaire particulier qu’ils appellent “I-tal” (vital) qui exclut toute nourriture non biologique. Il se compose de poissons (un mets très cher en Jamaïque), de fruits, de racines, de graines et de légumes. Les rastas ne consomment généralement pas d’alcool.

Les rastas ont un fort attachement aux textes sacrés, à la méditation religieuse et recherchent en permanence à se rapprocher du lien ancestral qui les unit à l’Afrique et à leurs origines. En particulier, le traitement des femmes et des homosexuels est abordé d’une manière qui serait qualifiée de traditionaliste. C’est pourquoi la population jamaïcaine est peu permissive à l’égard des comportements homosexuels. Les lois de la Jamaïque interdisent les actes sexuels entre personnes de même sexe. Les voyageurs LGBTQ doivent donc considérer soigneusement les risques d’un voyage en Jamaïque.

Contrairement aux idées reçues, le Reggae n’est pas en soi une marque caractéristique des croyances rasta, mais un vecteur servant le message. Bob Marley et Jimmy Cliff musiciens et artistes reggae, mondialement connus ont fait découvrir au monde cette culture. Les Rastas commencent alors à obtenir le respect dans leur pays malgré une répression utilisant la prohibition de la détention de chanvre, punie de bagne malgré une pratique répandue dans toute la population de l’île. En 2015, le Parlement jamaïcain a assoupli la législation sur le cannabis. Une décision qui autorise la possession de 57 grammes par personne ainsi que la culture dans n’importe quel lieu du pays a été prise. Il demeure interdit de fumer de la marijuana dans les endroits publics. Dans le même temps est créée une agence pour gérer cette culture et la distribution de la production à des fins thérapeutiques. Un geste en direction du mouvement rastafari. Mais aussi un moyen de développer une forme de tourisme médical.

Si les Rastas perdent de l’influence chez les jeunes Jamaïcains après la disparition de Marley en 1981, ils restent très présents et font un retour massif, unanime, dans le reggae à partir de 1994. De nombreuses et différentes tendances rasta cohabitent en Jamaïque et sont parfois contradictoires.

Les figures de l’athlétisme jamaïcain sont aussi particulièrement populaires pendant les manifestations et les compétitions sportives internationales. C’est notamment le cas d’Usain Bolt qui est l’athlète le plus titré de l’histoire des Jeux olympiques en sprint avec huit médailles d’or. Il est également l’athlète le plus titré de l’histoire des championnats du monde avec onze victoires. Il est généralement considéré comme le plus grand sprinter de tous les temps.

Pour finir, le poids de la diaspora est aussi un vecteur d’influence dans les pays où elle est implantée. Majoritairement présente dans les pays anglophones du Royaume-Uni, du Canada et des Etats unis, elle influence certain quartier en en faisant de « mini Kingston » avec des magasins de spécialités caribéennes, des boites de nuits de reggae ou de dancehall (musique jamaïcaine). Les carnavals sont néanmoins les plus grosses manifestations de l’influence jamaïcaine dans les pays anglophones : le carnaval de Notting Hill à Londres fait partie des carnavals les plus fréquentés.

Conclusion

FORCES FAIBLESSES
Situation géographique avantageuse : d’un point de vue touristique, grâce aux paysages magnifiques des caraïbes, et économique avec la proximité des Etats Unis

Présence de ressources naturelles telles que la bauxite, le sucre, la banane et le café qui contribuent par leur exportation à l’économie du pays.

Soutien financier des organismes multilatéraux.

Stabilité du cadre démocratique.

Pays qui n’est pas impliqué dans des crises ou conflits de grande importance avec ses voisins.

Economie fragile et peu diversifiée.

L’ampleur de la dette publique ne permet pas de dégager les ressources budgétaires suffisantes pour le déploiement d’infrastructures et le financement de programmes sociaux, pourtant nécessaires

Pays fortement corrompu.

Plaque tournante du trafic de drogue et présence de gangs.

Fort taux de criminalité, notamment dans les quartiers défavorisés des grandes villes.

Dépendance vis-à-vis des prêts et des aides des organismes internationaux.

Fortes disparités économiques qui existent au sein de la population.

OPPORTUNITES MENACES
Présence importante dans les organisations régionales des Caraïbes.

La croissance devrait s’accélérer à environ 2% en 2017.

Liens privilégiés avec les pays du Commonwealth.

Soft power important d’un point de vue musical avec le reggae et sportif avec la star Usain Bolt.

Diaspora importante et influente.

Fortement dépendant des importations de denrées alimentaires mais également d’hydrocarbures notamment vis-à-vis des Etats Unis.

Seule île anglo-saxonne dans la mer des Caraïbes, entourée de voisins hispanophones.

Située dans une zone à risques climatiques : ouragans, cyclones, tremblements de terre, tsunamis.

Fortement susceptible aux développements d’épidémies propagées par les moustiques : dengue, chikungunya, virus Zika.

A la vue de cette matrice récapitulative on constate que la Jamaïque état insulaire de la mer des Caraïbes, possède plus de faiblesses et de menaces que de forces et d’opportunités.
Le pays se caractérise, malgré sa dangerosité due à son fort taux de criminalité, par une industrie touristique importante. Cela est principalement lié à une forte importance du soft power grâce à la culture rastafari partagée par Bob Marley et d’autres artistes de reggae.
La Jamaïque est aussi l’un des premiers exportateurs de bauxite et dispose de certaines ressources sur son territoire. Son régime politique est stable, elle n’est pas impliquée dans de grandes crises avec ses voisins et possède le soutien financier d’organismes multilatéraux.
Cependant, elle souffre d’une économie générale fragile et peu diversifiée qui tend toutefois à se restaurer. Les niveaux de corruption et de criminalité principalement liés au trafic de drogues peuvent freiner les potentiels investisseurs. De même que sa situation climatique à risques. Ces points négatifs portent atteinte à l’image de la Jamaïque et ont tendance à repousser les investisseurs étrangers. En revanche le pays a tout de même un bon potentiel d’un point de vue touristique.

Sources

http://countrymeters.info/fr/Jamaica/https://fr.actualitix.com/pays/jam/jamaique-indice-de-developpement-humain.php

https://themoneyconverter.com/FR/USD/JMD.aspx

Le drapeau de la Jamaïque

https://import-export.societegenerale.fr/fr/trouvez-votre-marche/fiche-pays/jamaique/france-au-pays-commerce

https://wikimonde.com/article/Politique_en_Jama%C3%AFque

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/jamaique/

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codePays=JAM&cod&codeStat=BM.CPI.IN

http://geopolis.francetvinfo.fr/la-jamaique-entre-criminalite-et-drogue-58303

https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/Pays/jamaique

http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Jamaique

http://www.xe.com/fr/currency/jmd-jamaican-dollar

https://sismique.zone/jamaiquehttps://voyage.gc.ca/destinations/jamaique

http://rootsvibs.over-blog.com/pages/Mouvement_rastafari-87478.html

1 Rétrolien / Ping

  1. luottoa

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*