Fiche Pays – Togo

Introduction

 

 

Issue de la scission de l’ancien Royaume du Dahomey (Bénin actuel plus Togo actuel), la République Togolaise, communément appelée le “Togo“, dont la capitale, et plus grande ville, est Lomé, représente, en terme de superficie, le plus petit pays d’Afrique de l’Ouest.

Situé entre Ghana et Bénin, ce petit pays est d’une superficie de 56.785 Km2.

République indépendante depuis Avril 1960, le Togo a, dans son histoire, été sous domination allemande avant que le Royaume-Uni puis la France ne se partagent le pays qui, aujourd’hui, se veut un Etat officiellement francophone.

Du fait de l’existence de plusieurs dizaines d’ethnies différentes (37 ethnies répertoriées) et malgré le fait que le français soit reconnu comme langue officielle, de nombreuses langues sont parlées.

Les plus importantes sont celles des tribus “Ewé“, “Kabyé”, “Tem“, ���Dagomba”, “Mina” et “Ife Ana”. Le “mina“ ou encore le “éwé“ sont parlées dans certains pays frontaliers comme le Ghana et, surtout, le Bénin (avec lequel il y a de nombreuses langues similaires).

Point important en Afrique, la religion. Les togolais se déclarent Animistes à 50%, Chrétiens à 25% et Musulmans à 25% également.

Le Togo, pays à forte économie agricole, fait partie de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest) mais également, et surtout, de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest). De ce fait, il y a, au Togo, la même monnaie que dans les autres Etats membres : le Franc CFA.

Depuis le 4 Mai 2005, à la suite du décès du troisième président de la République Togolaise, Gnassingbé Eyadema, le pays est dirigé par Faure Gnassingbé élu lors des élections présidentielles suivantes. Ce dernier a la particularité d’être le fils de son prédécesseur. Il est encore au pouvoir en 2017.

Cette république aux 7.552.318 d’habitants (en 2015) est considérée comme une nation en développement (ex-pays sous-développé).

Ce pays gagne environ un million d’habitants tous les dix ans avec un infléchissement au cours des dernières années. En 2015, l’accroissement naturel est de l’ordre de 2,69% et le solde migratoire est nul.

La très grande majorité des habitants (99%) est africaine de naissance. Les autres (1%) viennent d’Europe, du Liban ou de Syrie.

La population est jeune puisque 40% de celle-ci a moins de 15 ans. Ceci est dû à un fort taux de natalité (34,1‰) mais aussi à l’espérance de vie de 64 ans en moyenne. L’âge moyen est 19,6 ans.

Le Togo, comparativement aux pays frontaliers, possède un faible niveau de développement humain témoignant du faible niveau d’éducation ou, encore, des faibles revenus des togolais.

Il faut noter que le taux d’alphabétisation (chez les plus de 15 ans) est de 66,5% (lecture et écriture) ; avec une dominante masculine.

L’ONU via le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) a, en 2014, attribué un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,48 au Togo (maximum 1). A titre de comparaison, un pays comme la Suisse possède l’un des IDH les plus élevés au monde avec 0,93. Plus pertinente est la comparaison avec un pays d’Afrique de l’Ouest comme le Ghana dont l’IDH de 0,58.

Ce pays reste donc très peu développé.

Le Togo souffre des maux démographiques liés à la pauvreté africaine avec une population nombreuse et de faibles revenus par ménage.

Selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), au Togo, une femme a en moyenne 5 enfants alors que le PIB par habitant est faible en avoisinant les 570$.

Evaluation des risques politiques

Le 15 Avril 1967, date à laquelle le militaire Gnassingbé Eyadema prend le pouvoir au Togo, sonne aujourd’hui comme la naissance de “l’Etat de la famille Gnassingbé“ car celle-ci dirige encore et toujours le pays.

Le 5 Février 2005, à la suite d’une longue maladie, Gnassingbé Eyadema décède à Tunis.

Deux mois plus tard, le 24 Avril 2005, des élections sont organisées afin d’élire un nouveau président.

Ce n’est qu’une demi surprise pour le peuple togolais lorsque Faure, fils du défunt président, se présente aux élections.

Le scrutin qui donnera Faure Gnassingbé vainqueur avec 60,6% des voix sera marqué par des descentes militaires dans les bureaux de vote ainsi que par des vols d’urnes par ces derniers.

Les opposants contestant ce résultat vont alors s’affronter au “nouveau“ pouvoir en place. Cela donnera lieu à de terribles violences dans tout le pays qui entraîneront près de 800 morts entre forces armées pro-pouvoir, militants d’opposition et milices diverses.

Ce scrutin, bien qu’ayant été validé par les pays occidentaux, l’ONU ou encore la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) se verra contesté par un ancien pilier du régime précédent, le ministre Kodjo, affirmant que Faure Gnassingbé n’aurait en réalité obtenu que 7% des voix comparativement au 60% officiellement annoncés.

De 2005 à 2010, le président Faure Gnassingbé dirigera le pays malgré de nombreuses revendications émanant de l’opposition togolaise voire même de sa propre famille.

En effet, le président togolais est vivement contesté par ses propres frères qu’il a fait mettre en prison pour une supposée tentative de coup d’état.

Cela aura valu au Togo le surnom “d’Etat-Eyadema“, dans la mesure où l’histoire togolaise peut être comparée à un feuilleton familial sans réelle fin.

En 2010, nouvelle année d’élections présidentielles, Faure Gnassingbé se déclare candidat à sa propre succession ainsi que le faisait son père depuis 1967.

Une nouvelle fois, ce dernier est déclaré élu avec près de 61% des voix (60,9%). Encore une fois, ce suffrage est vivement contesté à l’intérieur du pays. Le système de transmission des votes à la CENI, installé par le PNUD (en charge de ces élections) aurait été piraté par le pouvoir en place via l’envoi d’attaques virales. Cela aurait modifié le système de recueil des voix en favorisant la “fabrication“ de nouveaux chiffres en faveur de Faure Gnassingbé.

Sans intervention du clan au pouvoir, il semblerait que Faure Gnassingbé n’aurait pas, selon les chiffres réels enregistrés, été réélu.

Selon un ancien ministre de l’intérieur de l’époque Gnassingbé Eyadema, l’électorat de Faure Gnassingbé et de son parti ne représenterait que 10% de l’ensemble de l’électorat togolais.

Fin 2014, en prévision de l’élection présidentielle de 2015, un regroupement des principaux partis d’opposition le CAP (Combat pour l’Alternance Politique) a dénoncé, par avance, des fraudes massives.

Le président sortant Faure Gnassingbé est déclaré réélu avec 58,75% des voix, son principal adversaire Jean-Pierre Fabre recueillant 34,95% des voix. Sans surprise, le battu conteste ces résultats.

La nomination du beau frère de Faure Gnassingbé comme chef d’Etat-major des armées est considérée par certains comme une tentative de maîtrise des forces armées togolaises.

L’avenir peut sembler incertain pour un système politique togolais népotiste.

En septembre 2017, des manifestations populaires contre le président ont eu lieu entraînant la fuite de plusieurs centaines de réfugiés vers le Ghana voisin. Les événements ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés. Les militaires patrouillent jour et nuit dans la capitale Lomé du fait des manifestations d’ampleur qui se sont déroulées.

Cette situation ravive les tensions entre certaines ethnies voire entre certaines religions. Il faut rappeler que 50% des togolais sont animistes, 25% chrétiens et 25% musulmans.

La CEDEAO et l’ONU prônent des réformes constitutionnelles et le gouvernement togolais a fait des propositions : scrutin présidentiel à deux tours, limitation à deux mandats présidentiels, etc.

Le président et son parti tiennent les rênes du pouvoir d’une main ferme sachant que le Togo demeure un maillon important dans la lutte contre le terrorisme. Ce pays participe largement aux opérations de maintien de la paix sur le continent, notamment au Mali.

Malgré quelques améliorations, le Togo continue d’afficher de faibles performances en matière de gouvernance.

Evaluation des risques économiques et financiers

Lomé, la capitale, est le principal centre industriel et commercial du pays.

L’agriculture tient un rôle prédominant en occupant la majorité de la population et produisant 42% de la richesse nationale.

Le territoire est à 25% cultivé. L’autosuffisance alimentaire est à peu près complète. L’agriculture assurent en grande partie la sécurité alimentaire des togolais. Le secteur rural fait vivre environ 80% de la population.

Les cultures alimentaires sont très diverses.

Le coton est la principale culture industrielle et le premier produit d’exportation agricole.

Un besoin accru en bois combustible est la cause d’un des taux les plus élevé de déforestation en Afrique.

Le pays possède des ressources naturelles significatives avec du pétrole off-shore, de l’or, de l’uranium, etc.

Un très important gisement de phosphates représente plus de 40% des recettes d’exportations. Le Togo est cinquième producteur mondial de phosphates malgré un déclin dû à un manque d’investissements et à une mauvaise gestion.

En matière d’énergie, le barrage hydroélectrique de Nangbéto fournit près du tiers des besoins en électricité du Togo et du Bénin.

Une centrale thermique existe sur le territoire du Port Autonome de Lomé.

Le Ghana intervient pour 70% dans la réponse aux besoins en énergie du Togo.

Le Port Autonome de Lomé est le seul port en eau profonde de la sous-région Ouest africaine. Plusieurs armateurs de référence y sont présents. Un troisième quai est en construction par le Groupe Bolloré.

Le Togo s’est doté d’une zone franche dès la fin des années 80 de manière à attirer le plus grand nombre possible d’entreprises.

 

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES (Source COFACE)

2014 2015 2016 (p) 2017(p)
Croissance PIB (%) 5,4 5,3 5,0 5,2
Inflation (moyenne annuelle) 0,2 1,8 2,1 2,5
Solde budgétaire / PIB (%) -4,8 -6,7 -6,3 -6,3
Solde courant / PIB (%) -9,9 -7,0 -8,0 -8,2
Dette publique / PIB (%) 57,5 62,3 63,2 64,6

(p) prévision

 

Le PIB 2016 du Togo est de 4,4 Mds USD ; à comparer avec ceux du Bénin voisin de 8,58 Mds USD et de la Côte d’Ivoire de 36,16 Mds USD.

Le PIB par togolais est de 578 USD.

L’économie togolaise a affiché ces dernières années des résultats relativement solides avec un taux de croissance du PIB supérieur à celui de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Malgré une légère baisse, la croissance reste robuste.

Cette croissance économique a été principalement portée par la production agricole, les industries extractives et les activités de commerce.

Le déficit des transactions extérieures reste important et le déficit budgétaire s’est fortement détérioré avec l’accumulation des arriérés de dépenses publiques.

Le ratio de la dette publique par rapport au PIB correspond au niveau le plus élevé de l’Afrique de l’ouest et dépasse le seuil requis par l’UEMOA.

Au début de l’année 2017 le gouvernement togolais a lancé un nouveau programme économique reposant sur l’accord de trois ans avec le FMI (Fond Monétaire International) il s’agit de réduire les dépenses de l’Etat, de mobiliser les recettes publiques pour retrouver une marge de manœuvre budgétaire et réduire le fardeau de la dette.

L’engagement financier de la Banque Mondiale devrait s’intensifier pour soulager les comptes publics car les déficits restent problématiques.

Le rapport Doing Business 2017 classe le pays au 154ème rang sur 189. Au sein de la Banque Mondiale, Doing Business mesure la réglementation des affaires et son application. Là encore, le Togo présente de faibles performances.

Evaluation des risques géographique et environnementaux

Au vu de la carte ci-dessous (zones à risque pour ce qui est des séismes, tsunamis et cyclones), le Togo est situé dans une zone où le risque d’être frappé par un séisme ou par un tsunami semble extrêmement faible.

Les failles et plaques tectoniques les plus proches sont assez éloignées pour que le risque de catastrophe sismique soit considéré comme quasiment nul.

Comme on peut le constater, le Togo et l’Afrique de l’ouest en général sont à l’abri de ce type de catastrophe.

En revanche, au Togo, les inondations sont un problème récurrent qui pose de nombreuses difficultés, en particulier épidémiques.

Les inondations sont, évidemment, particulièrement fréquentes durant la saison des pluies (Juillet à Septembre) du fait de la pluviométrie très forte à cette période ; principalement depuis les années 2007.

Ce sont les régions de Lomé et le Sud-Est du pays qui sont les plus touchées

Le fait que des habitations soient construites dans des “cuvettes“ à ces endroits empêche l’écoulement de l’eau vers la mer et accentue le problème.

Hormis les dégâts matériels qui sont dommageables étant donné la grande pauvreté de la population, ces inondations viennent ajouter des risques supplémentaires à ceux de maladies déjà très présentes comme le choléra par exemple.

La Croix-Rouge locale vient de tester des dispositifs dans le cadre d’un projet de Réduction de Risque de Catastrophe et d’Adaptation aux Changements Climatiques. Entre 2016 et 2018, des zones en péril d’inondation dans le cours inférieur du fleuve Mono seront concernées par l’élaboration de cartes de risques et par l’identification d’endroits et de bâtiments de sécurité.

Le Togo est un pays dans lequel les problèmes sanitaires sont très importants.

Les différents sites de conseils aux voyageurs se font l’écho de ceux-ci.

Il faut savoir que 39% de la population n’a pas accès à une source d’eau potable améliorée alors que l’eau courante n’est pas consommable. Seulement 5% de la population utilise une méthode appropriée du traitement de l’eau.

La situation est particulièrement détériorée dans les villages.

La priorité de l’UNICEF est de réduire la mortalité infantile à travers l’amélioration de l’accès à une eau potable, à l’assainissement de base et l’adoption par les communautés de bonnes pratiques d’hygiène.

Les maladies les plus fréquentes sont l’hépatite A et la typhoïde. Elles sont dues à des bactéries présentes dans les aliments et dans l’eau.

Il y a également des maladies se transmettant par vecteur animal telles que le paludisme, la fièvre jaune et le chikungunya.

Des maladies comme la fièvre jaune sont virales et souvent mortelles. Le Togo se trouve en zone épidémique pour celle-ci.

Il y a également une très forte prévalence des maladies se transmettant par le sang ou par rapport sexuel ; principalement les deux maladies très graves que sont l’hépatite B et le sida.

Pour cette dernière, les chiffres 2016 sont de 100.000 personnes porteuses et de 5100 décès.

Enfin la méningite, la tuberculose, le paludisme et la bilharziose sont trois maladies à caractère épidémique ou endémique très présentes dans le pays.

Après l’épidémie de méningite de 2013, celle de 2016 est apparue dans le nord du pays en prenant de cours  les responsables sanitaires, les antibiotiques n’étant pas disponibles en nombre immédiatement suffisant.

Le Togo, le Nigéria, la Guinée Bissau et le Burkina Fasso font partie de la ceinture africaine de la méningite et sont sujets à la résurgence de cette maladie mortelle.

Bien sûr, il existe des traitements préventifs, des vaccins, des antibiotiques pour contrer ces maladies lorsqu’elles sont contractées, mais la grande majorité des habitants du Togo n’ont pas un accès direct à ces traitements.

Un fond mondial a été créé pour lutter contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Le Togo en est un important bénéficiaire. Une conférence a eu lieu à Montréal en 2016.

En résumé, le Togo semble donc géographiquement protégé face aux catastrophes naturelles comme les séismes, tsunamis ou cyclones. En revanche, il est à la merci d’inondations récurrentes en période de fortes pluies.

Sur le plan sanitaire, le Togo est en situation précaire car énormément de bactéries peuvent être présentes dans les aliments, l’eau courante, les fleuves, les lacs, les animaux, etc. Les maladies épidémiques ou endémiques graves sont donc très présentes.

L’enjeu sanitaire majeur concerne le sida, le paludisme et la tuberculose.

Evaluation du hard power

Depuis 1961 et son accession à l’indépendance, le peuple togolais dispose de sa propre armée, les Forces Armées Togolaises (FAT).

Elles sont aujourd’hui dirigées par Félix Abalo Katanga qui est le beau-frère du président de la République Faure Eyadema.

Les FAT disposent d’environ 11.000 soldats dont 200 femmes depuis la fin des années 1990. Ils sont répartis entre Terre, Air, Mer et Gendarmerie.

Par comparaison avec les armées de ses deux pays frontaliers et “concurrents ”, l’armée togolaise supplante l’armée ghanéenne qui dénombre 7.000 Hommes (la plus petite armée au monde en proportion de la population) alors que l’armée béninoise compte une dizaine de milliers de soldats (pour plus de 11 millions d’habitants), mieux formés et équipés.

La politique sécuritaire mise en place dans le pays via l’armée, “permet” à certains opposants de dire que le Togo est le pays le plus militarisé au monde…

Afin d’améliorer formation et équipement, le gouvernement togolais, et plus précisément le Président- chef ultime des armées- a décidé d’augmenter de manière très significative le budget alloué à l’armée. Celui-ci est désormais estimé à 85 Mds FCFA soit près de 13 Millions d’euros.

L’armée togolaise n’a cependant que peu d’influence en terme régional même si elle participe à l’intervention des casques bleus au Mali (MINUSMA). Elle est clairement engagée dans la lutte contre le terrorisme.

Le poids du Togo dans les institutions internationales est quasi-inexistant même s’il fait partie des plus importantes institutions mondiales, qu’il s’agisse de l’ONU ou d’autres.

A Lomé, il faut noter la présence de grandes instances internationales : Banque Mondiale, Banque Ouest-Africaine de Développement, l’Agence Française de Développement, UNESCO.

Le Togo fait partie de nombreux programmes de l’ONU afin d’aider le pays à se développer mais, également, à lutter contre la famine et les maladies.

En matière de technologie voire d’innovation, le Togo n’est pas un pays en pointe.

Avec très peu de moyens et, surtout, de nombreuses autres priorités, le gouvernement togolais ne peut pas réellement investir dans ces domaines.

On notera toutefois qu’en 2014, un togolais a remporté le prix de l’innovation pour l’Afrique dans la catégorie “Activités Potentielles”. Le gagnant, Logou Minsob, a été primé pour son robot cuisinier “Foufoumix” permettant la préparation d’ignames pour la confection de plats typiques d’Afrique de l’Ouest. Cela nécessite de l’électricité dans les villages…                 

Evaluation du soft power

Quelle est la reconnaissance médiatique du Togo au niveau mondial ?

Le pays est essentiellement connu en sa qualité de destination touristique.

Le Forum Africain pour l’Investissement Hôtelier a dénombré, en 2015, 303.000 touristes représentant 26 Mds Francs CFA de recettes hôtelières.

L’objectif à atteindre est de 500.000 touristes annuels en 2020.

La meilleure période pour visiter le Togo est la saison sèche (Octobre à Avril).

Entre mer et montage, les paysages sont particulièrement variés.

La région maritime, avec Lomé, offre des plages de sable fin ainsi que le lac Togo où sont proposé des activités. Sur les rives du fleuve Mono, sont présents divers animaux.

La région des plateaux est dominée par le pic d’Agou qui est le point culminent du Togo à 986m. Cette zone alterne entre forêts classées et plateaux boisés (plantations de café et de cacao).

La région centrale est le berceau d’espèces animales sauvages en tous genres.

La région Kara est celle de massifs volcaniques. Les monts Défalé sont couvertes d’essences variées tel les baobabs et les palmiers. Le parc national et réserve de chasse de la Kéran recèle une faune riche et variée avec éléphants, buffles, etc.

La région des savanes et la “Fosse aux lions“ avec son important troupeau d’éléphants est un point touristique important.

De nombreux circuits touristiques et excursions sont organisés.

Les fêtes traditionnelles, le marché aux fétiches, le musée international du golfe de Guinée (plus de 1.600 pièces), le patrimoine architectural de l’époque coloniale (périodes allemande puis française), la maison des esclaves et le site de Tamberma (patrimoine mondial classé à l’UNESCO) sont des points forts pour le tourisme.

Le Togo jouit d’une certaine reconnaissance, particulièrement en Europe, grâce au football.

Le sport national étant le football, quelques grands joueurs ont émergé et amène de la notoriété.

L’attaquant Emmanuel Adebayor, par exemple, passé par les clubs de Monaco et d’Arsenal (club londonien) a été élu meilleur joueur africain de l’année 2008.

Beaucoup d’autres joueurs internationaux togolais sont professionnels au sein de clubs français, belges, anglais ou italiens.

Plusieurs sélectionneurs allemands, français ou belges se succèdent depuis des décennies.

Le Togo a participé à la coupe du Monde en 2006 et à 8 coupes d’Afrique des Nations.

De très nombreuses ONG sont présentes au Togo. Un site existe et répertorie plus de 300 adresses. La plupart des grandes ONG internationales ont un bureau sur place (AFD, ARAA, BM, BOAD, BIT, CEDEAO, CICR, FAO, OMS, ONU SIDA, PEACE CORPS, PNUD, UE, UNHCR, UNICEF, etc.).

Les missions de celles-ci sont variées : scolarisation des enfants, soins pour les personnes les plus pauvres et les plus exposées aux maladies, conservation du territoire et à la protection de l’environnement, etc.

Il faut noter un réel soutien venant de différents pays du globe.

Le Soft Power togolais est caractérisé, au premier chef, par son tourisme ; sachant que les footballeurs jouant à l’étranger participent au rayonnement du pays.

La forte présence d’ONG internationales démontre à la fois, les besoins et l’intérêt du monde pour le Togo.

Conclusion

Le Togo est un pays en développement mais ce développement semble très hésitant comme peut en témoigner son IDH de 0,48.

En revanche, la jeunesse de la population est une opportunité à saisir pour développer ce pays. Pour cela, il est nécessaire de répondre de façon concrète à ses besoins et aspirations.

Economiquement, le Togo présente une croissance relativement stable et supérieure à ses voisins. Cela montre une apparente solidité du pays. Il faut néanmoins tenir compte des déficits qui se dégradent et de la dépendance énergétique participant à la faible performance générale.

Depuis qu’il participe activement à la lutte contre le terrorisme, le Togo a su se placer comme un acteur stratégique dans la région. Cela lui permet de gagner un peu de poids à l’international.

C’est, malheureusement, le seul point qui permette au Togo de “briller“ sur cette scène internationale. Mis à part cela, ses influence (Hard Power) et rayonnement (Soft Power) sont relativement limités.

Sur le plan politique, le pouvoir en place, présidé par Faure Gnassingbé depuis 2005, fait face, en 2017, à une recrudescence des contestations. En effet, tous les partis d’opposition se sont alliés en un front relativement uni entrainant d’importantes manifestations dans tout le pays et mettant en exergue l’instabilité politique.

Les propositions de réformes du gouvernement n’ont toujours pas abouti sur un accord. L’avenir semble donc très incertain.

Le Togo est un pays à suivre. Un tournant décisif pourrait marquer son histoire avec le changement du pouvoir en place et la restauration d’une “vraie“ démocratie. Cela reviendrait à mettre fin à la dynastie Gnassingbé.

FORCES FAIBLESSES
·    Territoire immunisé contre les grandes catastrophes tel les séismes ou tsunamis.

·    4e Producteur mondial de phosphate

·    Réforme structurelle en cours

·    Investissements publics et privés dans les infrastructures

·    Reconnaissance grâce au football.

·   Fortes tensions sociopolitiques

·   Environnement des affaires déficient

·   Forts taux de pauvreté et de chômage

·   Sous-investissements en matière d’éducation et de santé publique.

OPPORTUNITES MENACES
·    Le Togo semble être un pays que le monde souhaite aider. (ONG, baisses de dettes…)

·    Perspectives économiques allant dans le bon sens.

·    Hausse du budget pour l’armée, vers une importance militaire régionale.

·    Situation politique sans améliorations.

·    Problèmes continus d’inondations.

·    Territoire souvent mal exploité.

·    Possible baisse du tourisme dû aux problèmes sanitaires.

Sources

Démographie du Togo (En ligne). Wikipédia, 2017. Disponible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Démographie_du_Togo

Election présidentielle togolaise de 2015 (En ligne). Wikipédia, 2017. Disponible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_togolaise_de_2015

Togo : Faure Gnassingbé peut-il tenir encore longtemps ? (En ligne). Jeune Afrique, 2017. Disponible sur http://www.jeuneafrique.com/mag/474989/politique/togo-faure-gnassingbe-peut-il-tenir%E2%80%89-encore-longtemps/

Près de 300 réfugiés togolais ont fui vers le Ghana par crainte des violences (En ligne). Jeune Afrique, 2017. Disponible sur http://www.jeuneafrique.com/477749/societe/pres-de-300-refugies-togolais-ont-fui-vers-le-ghana-par-crainte-des-violences/

Togo (En ligne). Coface, 2017. Disponible sur http://www.coface.com/fr/Etudes-economiques-et-risque-pays/Togo

Economie du Togo (En ligne). Wikipédia, 2017. Disponible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_du_Togo

La banque mondiale au Togo (En ligne) Banque Mondiale, 2017. Disponible sur http://www.banquemondiale.org/fr/country/togo/overview

Togo / Inondations : La Croix-Rouge évalue le système d’alerte dans 28 communautés (En ligne) News Alone, 2017. Disponible sur http://news.alome.com/h/97975.html

Une nouvelle épidémie de méningite frappe le Togo (En ligne) Jeune Afrique, 2016. Disponible sur http://www.jeuneafrique.com/303465/societe/une-epidemie-de-meningite-frappe-le-togo/

Eradiquer les épidémies d’ici 2030 (En ligne) République Togolaise, 2016. Disponible sur http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Sante/Eradiquer-les-epidemies-d-ici-2030

Tourisme République Togolaise (En ligne) République Togolaise, 2017. Disponible sur http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-pages-CMS/Togo-pratique/Tourisme

Equipe du Togo de Football (En ligne) Wikipédia, 2017. Disponible sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Équipe_du_Togo_de_football

Urgence Afrique. (2013). Récupéré sur Mission Togo: http://www.urgenceafrique.org/fr/mission-togo-hanyibga-todzi?gclid=CIXGn9Pmir4CFUTMtAodhTIA0w

Zones sismiques dans le monde. (s.d.). Récupéré sur Assistance Scolaire: http://www.assistancescolaire.com/eleve/4e/svt/reviser-une-notion/les-zones-sismiques-dans-le-monde-et-en-france-4sai02

Alimentation Togo. (2012). Récupéré sur 26 Avril.com: http://www.27avril.com/blog/culture-societe/societe/togo-alimentation-il-est-bon-de-consommer-local

Banque Mondiale. (s.d.). Togo. Récupéré sur Banque Mondiale: http://donnees.banquemondiale.org/pays/togo

Elevage Sans Frontières. (2013). Récupéré sur Elevage Sans Frontières: http://www.elevagessansfrontieres.org/nos-projets-au-togo.html?gclid=CKXlnuLlir4CFabLtAodcS0AHg

Equipe du Togo de Football. (s.d.). Récupéré sur Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quipe_du_Togo_de_football

Les Echos. (s.d.). Dette Publique du Togo. Récupéré sur Les Echos: http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/togo/dette-publique.html Site les echos pour la dette et la balance commerciale

Ong Togo. (s.d.). Récupéré sur Ong Togo: http://www.ong-togo.tg/

OMS. (s.d.). Who. Récupéré sur Who: http://www.who.int/countries/tgo/fr/

Politique Nationale de lutte contre le Sida au Togo. (2012). Récupéré sur Country Office: http://countryoffice.unfpa.org/togo/drive/PolitiqueNationaledeluttecontrelesidaauTogo_Vision2020.pdf

Stratégies et Innondations Togo. (2010, Novembre). Récupéré sur Humanitarian Response for West and Central Africa: https://wca.humanitarianresponse.info/

Republic Of Togo. (s.d.). Republic Of Togo. Récupéré sur Republic Of Togo: http://www.republicoftogo.com/

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/togo/

 

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*