Fiche Pays – Îles Nauru

 

1/ Introduction

L’île de Nauru est une petite île de 21 km2 isolée au milieu du Pacifique central et formant aujourd’hui un État indépendant, officiellement appelé République de Nauru. Cet État insulaire d’Océanie situé en Micronésie n’a pourtant pas toujours été un état indépendant.

Le drapeau de Nauru est composé de bleu qui symbolise l’océan et le ciel. La ligne jaune représente l’équateur, juste au-dessous duquel se trouve l’île, représentée par une étoile blanche. Ses douze branches représentent les tribus originales de Nauru.

Il est très difficile de connaître les évènements antérieurs à sa colonisation datant de la fin du XIXe siècle, faute de sources écrites et en la quasi-absence de données archéologiques.

Cependant, les différentes colonisations qu’a subit la République de Nauru sont intimement liées à son unique ressource : le minerai de phosphate.

 

L’île de Nauru est découverte en 1798 par un britannique dénommé John Fearn. Cependant, après cette découverte, l’île retrouve son isolement durant plusieurs décennies avant qu’il y ait un réel contact entre ses habitants et les Européens.

En 1878, une guerre civile tribale nauruane est déclenchée suite à la mort accidentelle d’un jeune chef tué par balle au cours d’un mariage.

En 1888, le conflit ne trouvant pas d’issue, l’Empire Allemand décide d’annexer la République de Nauru afin d’en assurer le contrôle et la pacifier, mettant ainsi fin à la guerre civile.

Lors de la Première Guerre mondiale, Nauru subit le même sort que les autres colonies allemandes qui sont attaquées par les Alliés. Cependant, le territoire étant extrêmement isolé n’a pas connu d’affrontements graves et le 6 novembre 1914, l’Australie prend le pouvoir de l’île, mettant un terme à la colonisation allemande de Nauru.

En 1920, l’Allemagne renonce définitivement à sa souveraineté sur Nauru et l’État est annexé à l’Australie.

 

Après une courte période d’occupation japonaise (1942-1945), l’île de Nauru devient indépendante sous la forme d’une République le 31 janvier 1968 et entre la même année dans le Commonwealth.

 

tableau nauru

Dates clefs de l’histoire de Nauru – Statistiques Mondiales

 

La politique à Nauru est récente car elle débute en 1968 sous la forme d’une République parlementaire démocratique. La constitution de ce pays a été rédigée le 29 janvier 1968 pour l’indépendance. Toutes les instances du pouvoir siègent dans le district de Yaren. Le pouvoir exécutif de Nauru est formé par le gouvernement et le pouvoir législatif est formé par le Parlement et basé sur le droit anglais.

 

L’État de Nauru pratique une politique de bilinguisme nauru-anglais. Les deux langues officielles sont le nauruan et l’anglais. Pourtant, les deux langues officielles ne sont proclamées par aucun texte de loi. Néanmoins, les deux langues officielles ne sont pas les seules langues parlées sur l’île. Certaines ethnies présentes sur le territoire ont apporté leur propre langue. Ces langues sont principalement originaires d’états voisins.

 

Actuellement, nous pouvons donc constater la présence de plusieurs ethnies. Il en existe huit précisément. Les Anglo-Australien, les Nauruan, les Chinois Han cantonophone, les Gilbertin, les Kosraen, les Marshallais, les Tuvalu et une minorité européenne.

graphique

Composition ethnique de la République de Nauru

 

La République de Nauru a été fortement marqué par la colonisation australienne car malgré l’indépendance de Nauru, le dollar australien est resté la monnaie du pays à son indépendance.

Au cours des années 1970-1980, Nauru était un des pays les plus riche du monde grâce à l’exploitation du phosphate. Ainsi, le PIB par habitant du pays était presque trois fois supérieur à celui des États-Unis. Cependant, l’île est aujourd’hui en faillite suite à une mauvaise gestion cette richesse de la part des dirigeants du pays. De plus, les réserves de phosphate sont épuisées dans leur quasi-totalité. Même si l’IDH de ce pays est difficile à trouver, on peut en déduire que ce dernier est faible suite à ces différents faits.

Actuellement, en ce qui concerne la démographie du pays, la population de Nauru est estimée à 9 378 habitants, soit le 225e pays en terme de classement. La République de Nauru s’illustre par un taux de natalité de 27,08%, soit 3,03 enfants par femme et par une espérance de vie assez faible puisqu’elle s’élève à 65,7 ans.

 

 

2/ Évaluation du risque politique

 

2.1 / La stabilité du gouvernement et des institutions :

 

Depuis son indépendance, la République de Nauru n’a connu qu’une seule forme de gouvernement, celle d’une république parlementaire démocratique.

L’île de Nauru a une histoire politique volatile, avec à son actif  36 changements de gouvernement depuis son indépendance en 1968, et 17 changements d’administration entre 1989 et 2003. En 1997, l’État connu quatre présidents différents en quelques mois.

Après de multiples discussions et négociations, Nauru a tenu son premier référendum constitutionnel le 27 février 2010 dans l’optique de changer le système et les structures du gouvernement. Au total, 34 changement concernant la Constitution étaient proposés aux citoyens lors du référendum. Ce dernier demandait l’acceptation ou non de l’ensemble de ces 34 changements. Le référendum a été rejeté par un peu moins de deux tiers de la citoyens. La «Commission Review Committee», un comité permanent du Parlement, a donc décidé de mener une enquête afin de mieux comprendre les raisons de l’échec du référendum, mais aussi évaluer les chances d’une second référendum dans son ensemble ou seulement une partie de ce dernier. De plus, tous les changements de la Constitution ne nécessite pas l’approbation par référendum.

Malgré un mode de gouvernement qui pourrait garantir à l’île une stabilité politique, l’instabilité gouvernementale atteint son paroxysme. L’île connait une succession démesurée de président. Vingt-trois présidents se succédèrent en seulement vingt-deux ans. Tous essayant de faire face à une économie désastreuse et un environnement saccagé et en constant déclin.

 

De plus, l’État est membre du Commonwealth. Mais aussi de l’ONU depuis le 14 septembre 1999.

La participation de la République de Nauru à l’ONU couvre des questions importantes comme le réchauffement climatique, la hausse du niveau des mers, l’aide du Pacifique, le développement et les mesures visant à lutter contre le terrorisme international.

Concernant les conditions socio-économiques, le taux de chômage de l’île atteint aujourd’hui 90%. Durant les 30 années de richesse du pays, compte tenu de leur situation économique, les nuauruans ont arrêté d’enseigner et d’apprendre. Aujourd’hui, la population n’est pas qualifié et leur savoir-faire dont ils disposaient avant ce boom économique a quasiment disparu.

 

2.2 / Les pressions ethniques et conflits internes

Malgré de nombreuses ethnies présentes sur le petit état de Nauru. L’île ne subit pas de conflits internes. Le pacifisme présent sur l’île est surement dû à l’économie désastreuse de l’île mais aussi à sa petite taille. En effet, si un conflit interne éclatait, cela conduirait l’état à sa perte.

2.3 / Les conflits externes et pays voisins entrainant un risque potentiel

Étant donné l’isolation du pays, sa pauvre économie et son environnement saccagé, Nauru ne subit aucune pression provenant des pays voisins. De plus, l’Etat n’est en conflit avec aucun autre pays.

2.4 / Le niveau de corruption

 

L’île de Nauru, isolée au milieu du Pacifique, n’a pas le choix étant donné son économie actuelle. Elle doit accepter les pots-de-vin ou mourir.

Par exemple, chaque mois, une somme est versé aux 18 parlementaires qui composent l’Assemblée Nationale de Nauru. Cette somme provient des poches de Taïwan. Ce pot de vin est fait afin de remercier Nauru de reconnaître Taïwan en tant que nation souveraine et indépendante.

On pourrait penser que c’est un cas à part. En fait, c’est une pratique très courante dans les îles du Pacifique, instaurée en général par les pays asiatiques pour s’attirer les soutiens potentiels des onze micro-États insulaires de la région. Ce soutien s’exprime par un vote en leur faveur à l’Assemblée Générale des Nations Unies par exemple.

Il existe d’autres exemples de corruption comme par exemple la promesse des Russes de réparer le port de Nauru qui tombe en ruines. En échange, Nauru a promis de reconnaître l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, deux provinces autonomes russes en tant que territoire indépendante.

La mauvaise gestion des fonds provenant de l’exploitation du phosphate est sans doute la cause principale de cette corruption car l’état économique actuel de Nauru est une porte ouverte à tous les compromis.

 

 

2.5 / Les conditions de sécurité liés à la criminalité et au terrorisme

 

En 2004, Nauru est accusé par l’OCDE et les Etats-Unis de servir de plaque tournante à des opérations internationales de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. En 2005, l’Etat apparaissait sur la liste noire des «territoires et Etats non coopératifs». Pour la seule année de 1998, selon la Banque centrale de Russie, pas moins de 70 milliards de dollar en provenance de Russie auraient été ainsi blanchis à Nauru, grâce à une industrie bancaire offshore. En 2002, à travers la loi anti-terrorisme, figurant dans le Patriot Act, les Etats-Unis interdisent aux banques américaines tout contact avec Nauru.

Au même moment, Washington s’inquiète de la vente à prix d’or d’un millier de passeports par les autorités de l’île. En effet, en plus de l’existence de sociétés-écrans sur l’île, Nauru vendait des faux passeports.  En février 2003, deux Turkmènes soupçonnés d’être liés à Al-Qaida et porteurs de papiers nauruans sont arrêtés en Malaisie.

Néanmoins, depuis quelques années, Nauru a cessé ses activités faisant de l’île un paradis fiscal.

 

3/ Évaluation des risques économiques et financiers

Afin de pouvoir évaluer les risques économiques et financiers du pays voici quelques chiffres clés :

 

◆ Le PIB par habitant : 11 953 USD en 2009

◆ Le taux de croissance du PIB : 8 % en 2013

◆ Le taux d’inflation annuel : 0,5 % en 2013 (-0,5 % en 2012)

◆ Le solde courant (en % du PIB) : – 7 % en 2009 (11,9 % en 2008)

◆ La dette externe : 70 millions USD en 2010

◆ Le solde commercial : – 59,2 en 2004

◆ La stabilité du taux de change :

 

 

4/ Évaluation des risques géographiques et environnementaux

4.1 / Les risques environnementaux naturels

Le climat de Nauru est tropical avec une période de mousson de novembre à février qui concentre l’essentiel des précipitations. Ces précipitations sont la cause d’inondations périodiques auxquelles s’ajoute des risques de cyclone.

 

Cependant, l’île fait aussi face à des sécheresses périodiques. Le climat est fortement affecté lorsque survient «El Niño», un courant côtier saisonnier chaud au large du Pérou et de l’Équateur. Ce courant entraîne une diminution drastique des pluies pouvant aller jusqu’à la sécheresse.

Néanmoins, ces sécheresses périodiques sont accentuées par l’exploitation du phosphate.

 

Nauru semble épargné quant au risque volcanique. En effet, aucun volcan ne se situe sur le territoire. Nous pouvons donc dire que le risque volcanique est quasi inexistant.

 

Quant au risque sismique, même si ce dernier n’est pas très élevé, il est bel et bien réel. En effet, Nauru est situé non loin de l’intersection entre la plaque australienne et la plaque pacifique. La République de Nauru a été plusieurs fois mise en observation suite à des séismes frappant non loin de ce territoire, notamment en Août 2012 ou encore en Février 2013.

 

 

4.2 / Les risques environnementaux liés à l’activité humaine

 

Depuis le début de l’exploitation, sous l’époque coloniales, 80 % de la surface de l’île a été creusée. La déforestation liée à l’excavation du phosphate a conduit à l’extinction de plusieurs races d’oiseaux mais aussi à l’accentuation des sécheresse.

En effet, le remplacement de la forêt tropicale par un paysage dénudé et aride modifie les flux atmosphériques car l’air chaud s’élevant du plateau repousse les nuages et les précipitations diminuent.

Cependant, en 2005, Nauru a lancé un projet de développement durable avec la collaboration de la NSDS (National Sustainable Development Strategy) visant à améliorer l’environnement, le gouvernement, les infrastructures…

 

4.3 / Les risques sanitaires et épidémiques

 

Avant les années 1900, l’existence du diabète était alors inconnu aux yeux des Nauruans. Aujourd’hui, Nauru est l’état qui a le plus fort taux de diabétiques. Ce taux élevé est étroitement lié au boom, puis à l’effondrement de l’économie et des richesses tirées des mines de phosphate au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Avant l’exploitation du phosphate, les Nauruans avaient un style de vie actif typique des îles du Pacifique et une alimentation pauvre en graisse. Dans les années 1970, l’Etat s’est enrichi, entraînant ainsi un des taux de diabète les plus élevés au monde.

 

De plus, suite à cette surconsommation durant les 30 années de richesse du pays, Nauru est l’état qui a le taux d’obésité le plus élevé au monde. En effet, 90% des habitants du pays sont en surpoids et l’IMC moyen y est de 35 (l’obésité commençant à 30).

 

5 / Evaluation du Hard Power

 

Le Hard Power de traduction «puissance dure» est la capacité d’influencer le comportement d’autres acteurs par la contrainte, la coercition, ou même la violence.

 

5.1 / Pouvoir militaire réel

 

L’île de Nauru ne possède aucune force militaire régulière. D’après un accord informel entre l’ancienne puissance coloniale et le petit État, l’Australie est responsable de la défense de Nauru.

Cependant, Nauru possède une force de police dirigée par un officier australien relativement grande pour assurer la sécurité interne.

Le NPFPCP (Nauru Police Force Police Cooperation Program) est un programme bilatéral établit conformément au protocole d’accord entre l’Australie et Nauru en Novembre 2004. Le but de ce programme est de développer et de mettre en place un certain professionnalisme à travers le NPF (Nauru Police Force) ainsi que répondre aux besoins d’infrastructure, comme le nouveau siège de la police.

L’AFP (Australian Federal Police) a également soutenu le développement des services de police communautaire en tant que mesures préventives, avec une concentration particulière sur les violences domestiques.

Le maintien de l’ordre dans le centre de rétention australien présent  sur l’île est aussi une fonction cruciale de la police nauruane.

 

 

5.2 / Poids du pays dans les institutions internationales

 

Nous pouvons parler dans le cas de Nauru de sa présence parmi les états membres de l’ONU. En effet, Nauru a rejoins l’Organisation des Nations Unies le 14 septembre 1999. Grâce à cela, il bénéficie de nombreuses aides en provenance de certains états membres tels que l’Australie, qui est le plus généreux, suivi de la Nouvelle-Zélande et de Taïwan.

En 2008, l’Australie fournissait un total de 27,4 millions de dollars d’aide. Cette aide compose la majeure partie du budget national de près de 35 millions de dollars.

Dès lors, une série de nouveaux donateurs a commencé à contribuer aux aides (Russie, Japon, Union Européenne…).

 

 

6 / Evaluation du Soft Power

 

Le Soft Power, pour traduction «puissance douce» désigne la puissance d’influence et de persuasion d’un pays. Permet de mesurer la capacité d’un acteur d’influencer les comportements d’autres acteurs au travers de moyens non coercitifs et intangibles.

 

6.1 / Vecteurs d’influences provenant du cinéma et médiatiques

 

Les médias nauruans sont sous-développés et se résument à une station de télévision et une station de radio et une presse écrite assez limitée.

 

Nauru Television a été lancé en 1991. Outre les programmes locaux, elle diffuse des émissions en provenance d’Australie et de Nouvelle-Zélande.

L’unique station de radio du pays diffuse des contenus locaux et des programmes d’Australie.

 

En 2009, la presse de Nauru se résumait à deux journaux hebdomadaires émis par le gouvernement. En 2010, ces journaux sont cependant arrêtés. A la fin de 2009, la première édition de Mwinen Ko est publiée, un journal mensuel géré par le gouvernement.


 

7/ Conclusion

 

Nous avons pu constater une forte histoire nauruane au travers de plusieurs colonisations, d’une indépendance et d’un boom économique jusqu’au années 1990. Cependant, l’épuisement des réserves minières, une mauvaise gestion des finances publiques et la dégradation de la santé publique entraîne une paupérisation de la population et de l’Etat, aboutissant à une faillite générale.

 

Cet instabilité économique a entrainé une instabilité politique plus que prononcée, à laquelle s’ajoute une forte corruption que le gouvernement essaie de limiter (fin des sociétés écrans).

 

De plus, l’exploitation des réserves de phosphate a entrainé une dégradation considérable de l’environnement de l’île entraînant la disparition de plusieurs espèces. Mais depuis 2005, Nauru s’est lancé un nouveau défi, celui du développement durable afin d’améliorer la qualité de vie sur l’île.

 

Analyse SWOT

 

FORCES

FAIBLESSES

–  Multiples aides de la part de AusAid NGO

–  Accord militaire avec l’Australie

–  Absence de conflits internes/externes-  Environnement fortement dégradé

–  Faible portée médiatique et culturelle

–  Surendettement

–  Problème d’obésité important

–  Forte corruption

–  Risques économiques : situation économique désastreuse, faible PIB

–  Très faible influence à l’international

OPPORTUNITES

MENACES

–  Projet de développement durable (NSDS)

 

–  Nouvelles réserves de phosphate potentielles

–  Projet pour la réhabilitation de Nauru-  Economie instable

–  Politique instable

–  Risques environnementaux naturels (inondations, sécheresses, cyclones)

 

8/ Liens intéressant pour aller plus loin

 

–  http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00601912-l-ile-de-nauru-demande-a-adherer-au-fmi-669898.php

–  http://fr.wikipedia.org/wiki/Nauru_Rehabilitation_Corporation

 

Sources :

 

–  http://fr.wikipedia.org/wiki/Nauru

–  http://www.statistiques-mondiales.com/nauru.htm

–  http://legacy.joshuaproject.net/international/fr/countries.php?rog3=NR

–  http://www.axl.cefan.ulaval.ca/pacifique/nauru.htm

–  http://www.cosmovisions.com/Nauru.htm

–  http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/nauru/presentation-20479/

–  http://populationsdumonde.com/fiches-pays/nauru

–  http://www.studentsoftheworld.info/infopays/wfb_fr.php3?CODEPAYS=NRU

–  http://pacificpolicy.org/blog/2011/02/07/nauru/

–  Reportage «Nauru, une île à la dérive», Jérôme Laurent

–  http://ileslointaines.blogs.courrierinternational.com

–  http://www.idf.org

–  http://www.unicef.org/french/infobycountry/nauru_statistics.html

–  http://overland.org.au/previous-issues/issue-212/feature-nic-maclellan/

–  http://tice3.univ-reunion.fr/amis/index.php?option=com_content&view=article&id=119:nauru-atlantide-moderne-philosophie-des-malheurs-du-monde&catid=255:philosophie-&Itemid=105

–  Nauru-Australia Partnership for Development report 2009

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